Cette nouvelle technologie, disponible à partir de la fin du mois aux Etats-Unis, consiste à créer un embryon digital à partir de l’ADN (salivaire) de deux individus qui souhaiteraient avoir un bébé.
Afin de déceler les risques éventuels de maladies génétiques pour leur progéniture et par l’intermédiaire de l’informatique, « Matchright Technology » est capable de reproduire la même combinaison génétique que lorsque le spermatozoïde féconde l’ovule. Ainsi, il sera possible d’identifier en amont quelle est la combinaison la moins risquée. Cette invention permet notamment aux mères célibataires de faire appel à des donneurs de façon beaucoup moins risquée.
Pour mieux comprendre ce phénomène, nous avons fait appel à Catherine Bourgain, Présidente de la Fondation Sciences Citoyenne et chargée de recherches à l’Inserm. Elle nous explique que cette pratique existe déjà en France dans le cadre du don de gamètes. Dans les Cecos (banques de sperme) il y a depuis longtemps déjà le souci que le futur donneur ressemble au parent qui n’apportera pas de gamète.
« L’approche vendue par GenePeeks consiste à systématiser encore plus cette sélection, en la basant sur des analyses ADN. » explique la chercheuse.
Cependant, certaines limites à cette systématisation des pratiques sont évidentes. Comment peut-on se mettre d’accord sur une liste de maladies graves sachant que justement, la plupart d’entre elles sont variables d’une personne à l’autre ? « Lorsque la liste des maladies est relativement restreinte, il est assez facile de ne retenir que les plus graves et les plus fréquentes. Mais dès qu’on élargit une liste, s’y glissent forcément des maladies pour lesquelles les choses sont moins nettes » explique Catherine Bourgain.