Le Figaro (janvier 2013) : le président de l’ADEDD s’exprime sur le recours à l’AMP pour les couples de même sexe.

Aujourd’hui, le don de sperme ou d’ovocytes (beaucoup plus rare) est anonyme et gratuit, principe réaffirmé lors de la dernière révision des lois bioéthiques. Mais certains spécialistes anticipent: une pression ne s’exercera-t-elle pas pour qu’un enfant élevé par deux femmes puisse connaître le nom de son géniteur et inscrire ainsi un «référent masculin» dans son histoire? C’est une revendication qui a déjà été exprimée par les milieux homosexuels. «Si on autorise cette levée de l’anonymat, elle concernera aussi les parents hétérosexuels», estime le Pr Frydman. Mais beaucoup de familles où les enfants sont nés par don de sperme ne souhaitent pas connaître l’identité du donneur. Elles voient même un risque à revenir sur le principe de l’anonymat: par crainte de cette intrusion imposée, les parents pourraient désormais cacher à leur enfant la façon dont il a été conçu afin qu’il ne pose aucune question en grandissant. À rebours des théories actuelles qui veulent que les parents n’enferment pas dans «un secret de famille» leur recours à un géniteur extérieur. «C’est un vrai risque, confirme Christophe Masle, président de l’association Adedd, qui regroupe des parents comme des donneurs. Et trois quarts des donneurs sont contre la levée de l’anonymat.»

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Posté le : 17 Jan 2013

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